Quand et comment tailler un rosier : 15 erreurs à éviter

Que vous ayez un Pierre de Ronsard, un Princesse de Galles, un Super-Star ou encore un Quatre-Saison Damas, il est important de tailler régulièrement votre rosier, en choisissant la bonne période et en respectant les besoins de la plante. Sinon, le bijou de votre jardin d’ornement fleurira de moins en moins au fil des années, tout en dépérissant. Découvrez les quinze erreurs à ne pas commettre !

Se tromper de période pour la taille

Les rosiers arbustifs, grimpants et miniatures se taillent idéalement au mois de mars. Ce n’est pas grave si vous avez un peu de retard, mais ne dépassez pas le début du mois de juin !

Par ailleurs, il ne faut pas tailler les rosiers avant la chute des feuilles, car cela priverait les racines de l’énergie envoyée par les feuilles, au moment de l’automne. Si vous vous trompez d’une année, pas de panique. Ce type d’erreur n’est pas fatal pour le rosier. Il sera peut-être moins beau l’année prochaine, mais reprendra toute sa vigueur l’année suivante !

Confondre les rosiers remontants et les non-remontants

Il ne faut surtout pas confondre les rosiers remontants et les variétés non-remontants, car ces rosiers ne se taillent pas au même moment. En effet, les remontants fleurissent plusieurs fois dans la saison ! Si vous les coupez en même temps que les non-remontants, vous n’aurez donc pas le plaisir de profiter de la nouvelle floraison. Supprimez simplement les fleurs fanées de vos rosiers remontants.

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Mal tailler vos rosiers

Pour que vos rosiers s’épanouissent dans les meilleures conditions, vous devez les tailler différemment en fonction de leur variété. Par exemple, pour entretenir des rosiers arbustes, il faut tailler à trois yeux, couper les gourmands et raccourcir les pousses de l’année passée d’un tiers ou de deux tiers. 

Ce n’est pas la même chose pour les rosiers grimpants, qu’il faut tailler le long des branches charpentières, en réduisant les rameaux à environ quinze centimètres. 

Quant aux rosiers remontants, vous pouvez effectuer un savant calcul pour savoir combien de branches conserver. Si dix rameaux ont poussé dans l’année, multipliez ce chiffre par deux pour connaître combien d’yeux garder !

Ne pas utiliser les bons outils

Le sécateur est le compagnon des jardiniers par excellence. À la fois léger, maniable, compact et facile à utiliser, il permet de tailler tous les types de plantes et d’arbustes. Très pratique pour entretenir les rosiers, il nécessite parfois du renfort pour couper certaines branches. Quand les tiges sont très épaisses, utilisez un outil plus adapté, comme un coupe-branches, aussi appelé ébrancheur. De cette façon, non seulement vous ferez moins d’efforts, mais en plus la coupe sera plus nette et la cicatrice se verra moins.

Mal désinfecter vos outils de taille

Vous devez prendre l’habitude de nettoyer vos outils entre chaque plante. Une fois que vous avez fini de tailler un rosier, lavez le sécateur en utilisant un produit adapté. Cela permet ainsi d’éviter la transmission de maladies ou de parasites d’un rosier à l’autre. Même si vos arbustes ne vous paraissent pas malades, ils sont peut-être porteurs de quelque chose qui serait fatal à la plante suivante. Bien désinfecter vos outils de taille, c’est donc réduire au maximum le risque de propagation des maladies dans votre jardin d’ornement.

Couper droit

L’inclinaison du sécateur est très importante quand vous taillez les rosiers ! Il ne faut surtout pas couper droit, car l’eau de pluie pourrait ensuite stagner sur la cicatrice, engendrant des maladies ou pire, le pourrissement de tout l’arbuste. 

Privilégiez donc une taille en biais, en dirigeant la pente du côté opposé au bourgeon. C’est une habitude que vous devez prendre pour toutes les variétés de rosiers, et quelle que soit la taille de la branche. Qu’il s’agisse d’une branche charpentière ou d’un jeune rameau de l’année, taillez en biais !

Ne pas faire attention aux maladies

Même si vous respectez à la lettre tous les conseils de taille des rosiers, si vos arbustes sont malades, ils finiront par dépérir et mourir. C’est pourquoi vous devez prêter attention aux différents signes d’infestations par des parasites. 

Plus vous découvrirez vite la présence de champignons ou de maladie, plus vous pourrez soigner le rosier efficacement. Par exemple, l’oïdium laisse une fine pellicule blanche sur la tige et les feuilles du rosier. Quant à la chlorose, elle se manifeste par un jaunissement des feuilles.

Couper trop court

Si vous coupez votre rosier trop court pendant la taille automnale, les tiges pourraient ne pas supporter les gelées de l’hiver. La taille affaiblit toujours les rameaux, avant qu’ils ne reprennent de plus belle. Une taille sévère est donc peu recommandée avant l’hiver. C’est pourquoi les jardiniers réduisent généralement leurs massifs de rosiers de 40 cm maximum.

Oublier de dégager le point du greffe du rosier

Il ne faut pas enterrer le point de greffe de votre rosier, car le greffon pourrait alors émettre des racines. Dans ce cas, le sujet greffé s’affranchirait peu à peu du porte-greffe, mais risquerait aussi de végéter, voire d’arrêter complètement son développement. En hiver, vous devez également protéger tout particulièrement le point de greffe, car il est sensible aux gelées.

Tailler pendant la période des gelées

Il ne faut surtout pas tailler ses rosiers lorsque l’on guette un risque de gelées. Lorsque vous procédez à la coupe de fin d’automne, ne vous y prenez pas trop tard, de peur que l’arbuste n’ait pas le temps de cicatriser avant les premières gelées. Cela pourrait lui être fatal ! Le moment de la taille avant l’hiver dépend donc de votre région. Dans le sud de la France, les gelées arrivent plus tard et sont moins virulentes que dans le nord.

Oublier l’engrais

Oublier de mettre de l’engrais sous vos rosiers ne sera pas fatal pour les arbustes, mais ce serait dommage ! L’engrais permet en effet de fertiliser le sol, afin d’apporter aux rosiers toutes les ressources dont ils ont besoin pour grandir et se développer. Un rosier qui reçoit tout l’apport nécessaire résiste mieux aux maladies. De plus, les jeunes rosiers ont du mal à aller puiser profondément les ressources nutritives. En mettant de l’engrais à la surface de la terre, il imprègne doucement dans le sol, au-dessus des racines.

Mettre tous les déchets au compost

Faites attention avant de jeter vos déchets verts au compost ! Bien sûr, c’est l’endroit idéal pour déposer les tiges et les fleurs de rosiers que vous venez de couper. Toutefois, assurez-vous que vos arbustes ne sont pas malades. Si vous placez au compost des rameaux et des tiges contaminés, vous risquez d’introduire des bactéries dans votre futur engrais. Soyez donc vigilant et compostez avec prudence !

Oublier l’hivernage

Si vous habitez une région dans laquelle il fait particulièrement froid, oublier l’hivernage pourrait être fatal pour vos rosiers ! Par ailleurs, certaines variétés sont vraiment frileuses, comme la Reine des Violettes, la Cuisse de Nymphe Emue, la Comtesse Cécile de Chabrillant ou encore le baron de Gossard. C’est pourquoi il est important de les protéger pendant la saison froide. Pour cela, effectuez le buttage en retournant la terre au niveau du pied du rosier. Déposez également un voile d’hivernage sur les arbustes, en le faisant tenir à l’aide d’une ficelle.

Se tromper dans les variétés

Ne confondez pas les différentes variétés de rosiers qui se trouvent dans votre jardin, car toutes ne nécessitent pas forcément le même type de taille. D’autres ne se taillent même pas du tout ! 

C’est le cas par exemple des rosiers lianes et des rosiers botaniques buissonnants. Quant aux rosiers anciens de type gallique, ils ont simplement besoin d’une petite aération de temps en temps. Lorsque vous voyez que cela devient nécessaire, supprimez les branches qui se croisent au centre de l’arbuste.

Oublier d’enlever les fleurs fanées

Enlever les fleurs fanées est important pour éviter au rosier de dépenser trop d’énergie et de sève inutilement. En plus, un rosier couvert de fleurs desséchées n’est pas très esthétique dans un jardin d’ornement ! Attention, ne laissez pas les fleurs coupées au sol, et ramassez les pétales comme les feuilles tombés au pied du rosier. Au contact de la terre, ces déchets végétaux humides forment en effet un terrain favorable au développement des bactéries et des champignons. Il ne faudrait pas que cela contamine votre rosier !

Maintenant que vous connaissez ces quinze points de vigilance, vous avez toutes les cartes en main pour tailler vos rosiers dans les règles de l’art ! Dès le printemps, vous aurez le plaisir de voir apparaître des boules colorées de toutes les tailles et de toutes les formes, qui diffuseront dans l’atmosphère un agréable parfum !