Culture des choux (rouges et verts) : plantation et récolte au potager

Vert, rouge, rave… Il existe une multitude de choux. De quoi varier les plaisirs dans le potager, mais aussi dans la cuisine. Le chou cabus peut être vert ou rouge. C’est de sa culture dont nous allons parler ici. On les appelle aussi les choux blancs ou choux pommés lisses, en comparaison avec les choux de Milan ou choux frisés. Ils peuvent être cultivés dans toutes les régions de France, durant toute l’année, en alternant les variétés. 

Les différentes variétés de chou cabus

On distingue les choux précoces et les choux tardifs. Parmi eux, certaines variétés produisent des pommes vertes et d’autres rouges. 

Les choux précoces

On parle de choux précoces lorsqu’ils peuvent être récoltés avant le mois d’août. Le ‘Marche de Copenhague’ (vert), le ‘Pointu de Châteaurenard’ (vert), le ‘Précoce de Louviers’ (vert), le ‘Cœur de bœuf des vertus’ (vert) ou le ‘Rouge à tête noire 3’ (rouge) en font partie.  

Les choux tardifs

Les choux récoltés après août sont dits tardifs. On trouve par exemple les variétés ‘Filderkrault’ (vert), le ‘Kalibos’ (rouge) ou le ‘Tardif de Langgendijk’ (rouge). 

Comment semer et planter du chou cabus au potager ?

On sème d’abord sous abri ou en pépinière avant de repiquer les jeunes plants. Les variétés précoces comme le chou cabus pointu de Châteaurenard ou le chou cabus précoce de Louviers peuvent être semés sous abri de janvier à avril. Les autres variétés pourront être semées, en ligne ou à la volée, en pépinière de février à juillet.

Les graines ont besoin de 20 °C pour lever, au bout de 5 à 8 jours. Les graines ne nécessitent un enfoncement que de 1 cm de profondeur dans le sol. Les plants sous abris pourront être repiqués une première fois en pépinière lorsqu’ils possèdent 3 à 4 feuilles. Vous pourrez ensuite mettre en pleine terre les plants possédant 6 à 8 feuilles. Les choux semés en pépinière n’auront besoin que d’un repiquage en pleine terre, après la levée. Dans tous les cas, plantez un pied tous les 50 cm dans des rangs espacés de 50 cm. 

Le chou cabus apprécie les sols frais, profonds, bien drainés et riches. Pensez à bien décompacter la terre avant la plantation. Un apport de fumure riche en azote et en potasse favorisera aussi le développement de vos légumes. Si le chou apprécie le soleil, dans les régions les plus chaudes, une exposition à la mi-ombre lui conviendra aussi, car il n’apprécie pas les températures trop élevées. Très rustique, il tolère des températures jusqu’à – 15 °C, mais peut vite monter en graines s’il fait trop froid. Pour une culture dans ces conditions, il faudra donc le protéger du froid avec un paillage au sol, voire un tunnel de protection. 

Entretien et récolte du chou cabus

Il est préférable de désherber régulièrement entre les pieds pour limiter la concurrence et faciliter le développement de vos légumes. 

L’arrosage devra être régulier et abondant, mais sans excès, durant toute la culture. 

Pour améliorer l’ancrage dans le sol, vous pourrez butter vos choux en cours de culture. Pour cela, ramener la terre au pied afin de former une butte. Paillez ensuite pour limiter les besoins en eau, conserver la fraîcheur de la terre en été, et sa chaleur en hiver. 

Le chou cabus se récolte de juillet à décembre. On consomme la tête, appelée pomme, du chou. Un chou mûr présente une résistance lorsqu’on appuie doucement, avec les doigts, sur le dessus de la pomme. Les variétés précoces sont un peu plus tendres que les variétés tardives. Récoltez au fur et à mesure de vos besoins car les choux ne se conservent que quelques jours à quelques semaines. Vous pourrez les congeler (frais ou cuits) pour les conserver plus longtemps. L’idéal est de le couper en fines lamelles et de le faire blanchir, refroidir, puis de le sécher avant de le congeler. Vous pourrez ainsi le conserver pendant 1 an à 1 an et demi. La choucroute ne se conserve que 2 semaines au congélateur et la soupe au chou, 1 mois. 

Les maladies et nuisibles du chou cabus

Les choux sont sensibles à de nombreux ravageurs et maladies. Pour que les ravageurs du chou et les champignons ne s’installent pas dans le sol, il est recommandé d’attendre 5 à 6 ans avant de replanter des choux sur la même parcelle. De plus, c’est un légume gourmand en azote, qui peut donc épuiser le sol. Pour l’enrichir de nouveau, une culture de fèves, pois ou haricot pourra être mise en place après celle du chou. 

Les maladies fongiques

Le mildiou est la principale maladie du chou. Des tâches brunâtres et un feutre blanc déclarent lorsque le temps est humide et froid. L’oïdium dépose un feutre blanc sur le feuillage. Si la bouillie bordelaise est efficace, elle n’est pas vraiment écologique et peut détériorer le sol. Une pulvérisation de décoction de prêle ou de purin de fougère peut être efficace comme traitement préventif comme curatif. La fonte des semis peut aussi toucher les jeunes plantules en cas d’humidité et de manque d’aération. 

Les ravageurs

Les larves de la mouche du chou peuvent décimer une culture en s’attaquant aux racines. Lâcher des nématodes, prédateur des larves de mouche du chou, pourra être un bon traitement préventif. L’altise s’attaque à ces légumes par temps chaud. Les pucerons, les chenilles des piérides et des noctuelles apprécient aussi les feuilles de choux. Un voile anti-insecte vous permettra de protéger vos plantations. Sur une petite surface, un traitement à base de savon noir pourra également vous aider à vous débarrasser des insectes. Toutefois, il n’est pas spécifique aux ravageurs et pourra aussi tuer les insectes auxiliaires. Les pièges à phéromones sont efficaces sur les noctuelles et les piérides. Un lâché de larves de coccinelles ou de syrphes vous aidera à lutter contre les pucerons. N’attendez pas qu’ils soient installés pour lâcher les coccinelles ! Planter du genêt à proximité repoussera les noctuelles, piérides et altises et les pucerons fuient le sureau. De nombreuses plantes masquent l’odeur du chou et peuvent perturber les ravageurs : mélisse, sauge, romarin, coriandre, aneth, œillets ou encore tomates… n’hésitez pas à les planter à côté de vos choux. 

Quels sont les bienfaits nutritionnels du chou cabus ?

Le chou se déguste de multiples façons. C’est un légume que l’on peut consommer en été, comme en hiver. On l’apprécie en soupe, farci, cru ou encore en choucroute. Riche en fibres et en antioxydants, il facilite le transit et aide à lutter contre le vieillissement prématuré des cellules. Peu calorique (36 kcal pour 100 grammes), il est très riche en eau. 

Riche en antioxydants et en vitamine C

Le chou possède une bonne teneur en vitamine C. Toutefois, votre organisme ne pourra en bénéficier que si vous le consommez cru. La vitamine C disparaît à la cuisson. Les antioxydants luttent contre les radicaux libres, responsables du vieillissement des cellules. C’est donc un formidable allié contre le développement de certains cancers et maladies cardiovasculaires. 

Riche en vitamines et minéraux

Le chou contient de la vitamine B1 (nécessaire pour la transmission de l’influx nerveux et la production d’énergie) et de la vitamine B6 (nécessaire pour le fonctionnement du système nerveux, l’assimilation des protéines et des acides gras ainsi que pour la fabrication des globules rouges). La vitamine K qu’il contient participe à la fabrication des protéines qui entrent en jeu dans la coagulation du sang. Il renferme aussi du fer et du manganèse.